Boire ou conduire, il faut choisir : l'État américain du New Jersey vient d'adopter une loi interdisant de piloter un drone en état d'ivresse.
Jusqu'à six mois de prison et 1.000 dollars d'amende. Cette loi, signée lundi par le gouverneur sortant de cet État voisin de New York, Chris Christie après adoption par le Parlement local, rend illégal le pilotage de drones "d'une façon mettant en danger la vie ou la propriété d'autrui", ou "sous l'influence" d'alcool ou de drogue. Les contrevenants s'exposent à une peine de prison maximum de six mois ou une amende allant jusqu'à 1.000 dollars ( soit environ 816 euros), ou les deux.
Le texte prévoit aussi des amendes et des peines de prison pour toute personne opérant un drone pour obtenir des informations sur un établissement pénitentiaire ou compromettant sciemment sa sécurité, ou pour toute interférence avec la mission de personnels de secours.
Réguler l'usage des drones. "Les drones entraînent de plus en plus de perturbations, en étant à l'origine de collisions évitées de justesse avec des avions, perturbant les opérations des pompiers ou en étant utilisés pour introduire illégalement des drogues ou d'autres produits de contrebande en prison", a souligné l'une des élus à l'origine du texte, la démocrate Annette Quijano, citée dans un communiqué de presse. En Caroline du Sud, un détenu est même parvenu à s'évader en se faisant livrer un tenaille par un drone en juillet dernier.
La nécessité de légiférer. Cette loi survient alors que les drones, cadeaux de Noël par excellence, sont de plus en plus populaires, avec des projections de forte croissance pour les années qui viennent. De plus en plus d'États américains sont amenés à réglementer leur utilisation, en plus des règles adoptées par l'autorité aérienne fédérale, la FAA. Quelque 40 Etats ont déjà adopté des textes régulant leur usage d'une manière ou d'une autre, indiquait récemment l'association rassemblant les Parlements des États américains.