Samedi, le dernier cinéma pornographique de Paris, le Beverley, a fermé ses portes après avoir vendu des bobines, du matériel de projection, des fauteuils ou encore des affiches de films.
Le Beverly était une institution. Niché aux côtés du Grand Rex, dans le deuxième arrondissement parisien, le dernier cinéma porno de la capitale a fermé ses portes samedi, après une dernière projection, raconte Le Parisien.
Des souvenirs mis en vente. Pour 12 euros, certains se sont offert une dernière séance, d'autres sont venus pour dire au revoir à une autre époque. Ici, pas de séances. Deux films tournent en boucle dans l'unique salle aux murs de briques, sept jours sur sept, de 12h à 21h. Pour douze euros, certains passent une demi-heure, d'autres l'après-midi devant des films des années 70-80 ou des "plus récents" des années 90.
Avant de partir s'installer près de Royan, Maurice Laroche, le propriétaire de cette salle de 90 places depuis 1993, a mis en vente affiches, films et autre matériel de projection. Un promoteur a racheté les murs.
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Un professeur de la prestigieuse école d'animation des Gobelins est ainsi reparti avec le projecteur, la table de montage, des accessoires et une cinquantaine de films. D'autres nostalgiques ont acheté des affiches. Maurice Laroche s'est quant à lui réservé deux fauteuils du Beverley.
La fin d'une époque. Cet ancien directeur de multiplexes arrivés dans le monde du cinéma porno par hasard raconte la fin d'une époque. "Dans les années 1970, le Beverley [qui s'appelait le Bikini à son ouverture] faisait 7.000 entrées par semaine. Depuis le début des années 2010, le nombre est passé à 1.500 et aujourd'hui, on termine à 500", a-t-il expliqué au Parisien. "C'est le dernier temple du libertinage à l’ancienne qui ferme. Dommage !". Désormais, la consommation de cinéma ou de vidéos pornographiques se fait en ligne.