C'est une vision pour le moins inhabituelle que peuvent remarquer les promeneurs sur le parcours de la mythique trouée d’Arenberg, un petit troupeau de chèvres qui dévore avec gourmandise l’herbe verte entre les pavés. Cela fait un mois que cet éco pâturage pour la reine des classiques a été lancé, dans l'initiative de préparer le terrain tout en restant écologique. Pour y parvenir, rien de mieux que "de faire appel à nos amis les animaux", assure Christophe Ansart, de l’association "Espoir Avenir" responsable du chantier d’insertion.
Crédits : Lionel Gougelot / Europe 1
"Les chèvres mangent tout ! Entre les pavés, leur gueule arrive à prendre cette fameuse herbe, et une chèvre va vraiment aller au ras des pavés pour bien nettoyer". Un ultime recours, d'autant que plusieurs tentatives de nettoyage, aussi bien mécanique que thermique, présentait un effet trop agressif pour les pavés de Wallers-Arenberg.
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Une course qui peut être "très dangereuse"
Thierry Gouvenou, le directeur du parcours Paris-Roubaix, pense avoir trouvé la bonne solution pour la préservation du patrimoine et la sécurité des coureurs. "Au niveau de la course, si on a de l’herbe humide, ça peut devenir très dangereux et là, on voit bien qu’elles ont attaqué l’herbe… Certes, cela reste toujours un peu vert, mais ça sera tout à fait acceptable dans ces conditions de faire passer la course et je pense que les coureurs pourront remercier notre troupeau de biquettes !"
Les compétiteurs découvriront le travail de cette vingtaine de biquettes dans la trouée d’Arenberg lors des reconnaissances du Paris-Roubaix dans les premiers jours d’avril, au lendemain de la course féminine qui aura lieu le samedi 8 avril.