Tahiti échoue à reconquérir son record du monde de joueurs de ukulélé

6.302 musiciens ont entonné ensemble la chanson "Tuihei". © Capture TNTV
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avec AFP

L'île n'a pu réunir "que" 6.302 joueurs de ukulélé samedi, loin du record établi par Hong Kong en 2017.

Tahiti a échoué à reconquérir son record du monde de joueurs de ukulélé samedi (dimanche heure de Paris), même si 6.302 Polynésiens se sont rassemblés dans un stade pour jouer simultanément, a annoncé le président de la Polynésie française Edouard Fritch, après décompte d'huissier. Les Polynésiens tentaient de battre le record établi l'an dernier par Hong Kong, qui avait réuni 8.065 joueurs de ukulélé, ce petit instrument à quatre cordes originaire du Portugal, mais adopté par les Polynésiens, de Hawaï à Tahiti, au point de devenir l'un des symboles de leur identité. Le président et de nombreux joueurs ont aussitôt annoncé qu'ils tenteraient à nouveau de battre ce record.

6.302 musiciens. Dès la mi-journée, les Polynésiens ont afflué vers le plus grand stade tahitien, vêtus de paréos ou de chemises à fleurs, les cheveux des femmes ornés de couronnes d'hibiscus et de tiaré, la fleur emblématique de Tahiti. Certains venaient des îles les plus proches, comme Moorea, Raiatea ou Bora Bora, et ils ont joué ensemble pendant quatre heures, sous un soleil de plomb. A 17 heures, 6.302 musiciens ont entonné ensemble la chanson Tuihei. Pas assez pour retrouver la place acquise par Tahiti en 2015 dans le Livre Guinness des Records, avec 4.792 musiciens à l'époque.

Hong Kong conserve l'avantage. Edouard Fritch a relativisé cet échec: "À Hong Kong, ils étaient 8.065, mais ils sont plus de six millions d'habitants, alors que nous ne sommes que 275.000, et aujourd'hui on était 6.302". Les participants étaient partagés entre joie de se retrouver et frustration de n'avoir pas battu le record. "Je suis plus que déçu", s'est lamenté Toonui Tema, un quinquagénaire déjà prêt pour une nouvelle tentative. "C'est parce que nous sommes vraiment moins nombreux que les Chinois" regrettait Evaina Teinaore, une étudiante de vingt ans.

L'unité des Polynésiens. Pour d'autres, c'est la chaleur qui a découragé certains musiciens. Certains estiment aussi qu'il n'y a pas assez d'ukulélés en Polynésie pour atteindre les 10 000 musiciens attendus, même si certains commerçants affirment en avoir vendu par centaines chaque semaine depuis deux mois. "Ça montre quand même l'unité de la Polynésie autour de cet instrument incontournable de la bringue", s'est enthousiasmé Keoki Ebb, un étudiant en communication. "Ce qui est magnifique, c'est de réunir toutes les générations, toutes les communautés ethniques ou religieuses pour les faire chanter ensemble", s'est réjouie Mateata Maamaatuaiahutapu, la directrice de TNTV, la chaîne de télévision qui organisait ce rassemblement.