"Faire soi-même son monument funéraire ou le faire réaliser par un artiste proche de la famille": c'est ce que préconise l'artiste plasticien lorrain Pierre Aubert, 57 ans, spécialiste de l'art funéraire, qui estime la démarche nécessaire "pour commencer son travail de deuil".
En guerre contre les tarifs du "lobby funéraire". "Réaliser soi-même son monument funéraire, ou le faire réaliser par un artiste proche de la famille, cela me semble toujours mieux que ces pierres tombales en granit poli", estime-t-il. Fustigeant les tarifs de ce qu'il nomme le "lobby funéraire" qu'il accuse de pratique une "marchandisation de la douleur", Pierre Aubert explique que l'on peut faire une économie de 1.000 euros sur sa facture d'obsèques en ne prenant pas les options "porteurs de cercueil" et "construction d'un monument funéraire".
Profession artiste-sépulteur. Si la demande pour de telles sépultures personnalisées se développe, cela pourra générer des emplois, assure-t-il. Cet artiste compte déjà à son actif quelque 18 monuments et une dizaine d'urnes, toutes personnalisées. Pierre Aubert a notamment réalisé des tombes avec nichoirs, perchoirs et mangeoires pour oiseaux, une tombe en osier tressé... Ou encore cette tombe en bac à sable avec une douzaine d'angelots sur laquelle les visiteurs peuvent laisser un message pour deux fillettes décédées dans un accident de voiture.