Est-ce l'architecte français qui s'est inspiré du bâtiment américain ou le constructeur de la Maison-Blanche a repris les codes de château périgourdin ? Le mystère demeure, explique La Montagne dimanche. Toujours est-il que les 664 habitantes du petit village de La Bachellerie, en Dordogne, peuvent se targuer d'avoir la "Maison-Blanche" à portée de main, visible depuis l'autoroute qui relie Brive-la-Gaillarde à Périgueux.
Le château de Rastignac aurait servi de modèle. Pour certains spécialistes, Thomas Jefferson, ambassadeur des États-Unis en France entre 1785 et 1789 et futur président d'Amérique, aurait aperçu les plans du château de Rastignac lors d'une visite de l'école d'architecture de Bordeaux.
Or les travaux du château périgourdin ont commencé après la construction de la Maison-Blanche, ce qui brouille les pistes. Mais comme les portiques à colonnades de la résidence présidentielle ont été rajoutés bien plus tard à cause d'un incendie provoqué par des affrontements avec les Anglais en 1814, la théorie de l'inspiration française demeure.
[Insolite] Une copie conforme de la Maison Blanche en plein cœur du Périgord noir https://t.co/fcJ6jWtNA1pic.twitter.com/md226U4Foy
— La Montagne (@lamontagne_fr) 6 novembre 2016
Une inspiration néo-classique plus générale. Pour d'autres, Thomas Jefferson serait rentré aux États-Unis avec, en tête, quelques spécificités de l'architecture française de l'époque glanées au cours de ses voyages dans l'hexagone. Parmi les caractéristiques des bâtiments de l'époque : les portails à colonnades avec un bombement central que l'on retrouve sur plusieurs édifices de la région. Inspiré par le style néo-classique français, il aurait soufflé ces codes à l'architecte américain James Horban pour construire la Maison-Blanche.
Un château qui a encore d'autres secrets. Aujourd'hui propriété privée fermée au public, impossible de savoir si le château de Rastignac contient aussi un bureau ovale. Mais il pourrait cacher d'autres mystères puisque certains tableaux de maîtres (Cézanne, Manet, Renoir ou encore Matisse) mis à l'abri des saisies nazies pendant la Seconde Guerre mondiale n'en sont jamais ressorties...