Le président du Parlement du Vanuatu, reconnu coupable de corruption, a profité des pouvoirs exécutifs qui lui étaient conférés en l'absence du chef de l'Etat parti à l'étranger pour se gracier lui-même ainsi que 13 autres parlementaires, a rapporté la presse locale et australienne. "J'ai pris cette décision pour maintenir la paix et l'unité du pays", a déclaré Baldwin Lonsdale, qui préside le Parlement de l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Corruption au sommet de l'Etat. Le président de l'archipel de 270.000 habitants, Baldwin Lonsdale, a promis de "faire le ménage" à son retour au Vanuatu après un voyage dans les îles Samoa, déclarant illégale la grâce que s'était accordée durant le weekend Marcellino Pipite, a rapporté le Daily Post du Vanuatu. Celui-ci avait été reconnu coupable vendredi de corruption aux côtés de 13 autres membres du Parlement par la Cour suprême. Le groupe s'est vu reprocher d'avoir perçu au total 35 millions de vats (280.000 euros) l'année dernière de la part de membres de l'opposition, d'après la Australian Broadcasting Corporation.
"Nous devons faire le ménage chez nous". "Personne n'est au dessus des lois", s'est insurgé le président Lonsdale lundi, qualifiant ces agissements d'illégaux. "Nous devons faire le ménage chez nous. Je suis en train d'étudier la façon de réparer les dégâts en consultation avec le département juridique". "La crédibilité du Vanuatu a été ternie dans le monde entier et en tant que chef de l'Etat, je suis profondément désolé car des dirigeants de la Nation ont contribué de manière significative à cet état de fait", a poursuivi le président. Marcellino Pipite s'est justifié en expliquant à la Australian Broadcasting Corporation qu'il avait agi non dans son propre intérêt mais dans celui de la nation.