Le maire des Essarts-en-Bocage, commune rurale de Vendée, a publié "un arrêté municipal officiel" portant obligation "d'être en joie" la semaine du 5 au 11 octobre, à l'occasion de la première édition d'un festival de musique "Ville en joie".
Dans un langage propre à un document administratif français, l'arrêté, "considérant la vitesse à laquelle une émotion négative peut se répandre et faire des ravages" et "le risque élevé de mauvaise humeur à l'arrivée de l'automne et au taux d'ensoleillement moins important", demande "de ne laisser rentrer sur notre territoire (...) aucune personne qui pourrait faire barrage à l'expression de cette émotion (la joie, NDLR)".
Interdiction de diffuser de la musique triste
L'arrêté, publié le vendredi 13, exige aussi "d'interdire la diffusion de toute musique qui pourrait être perçue comme déprimante ou triste, de films, d'histoires ou de livres qui se terminent mal" ou encore de "produire des endorphines, les hormones du bonheur, en riant au moins trois fois par jour".
Interrogé par l'AFP, le maire (SE) Freddy Riffaud, qui travaille à mi-temps dans l'informatique, estime "qu'il y a trop de morosité" dans le pays et va tenter "de diffuser cet état d'esprit" dans les commerces et chez les habitants, précisant que l'arrêté était officiel et "signé de ma part". Le maire de cette commune de 9.000 habitants, proche de La-Roche-sur-Yon, souhaite également créer le label "ville en joie".