Il joue sa propre partition. Alors que ses homologues participent au Forum sur la paix, à la Grande halle de la Villette, le président américain Donald Trump a décidé se rendre dimanche après-midi au cimetière américain de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, pour rendre hommage à ses soldats. Ce cimetière est le symbole de l'engagement des États-Unis dans ce conflit. Il accueille les sépultures de 1.541 soldats américains tombés au cours de la Première Guerre mondiale et ayant transité par l'Hôpital américain de Paris, à Neuilly-sur-Seine.
Samedi, Donald Trump avait essuyé de vives critiques après avoir annulé la visite du cimetière américain de Belleau, dans l'Aisne, en raison du mauvais temps.
LIVE: Pres. Trump delivers remarks in France honoring Americans who fought during World War I https://t.co/LBakvJkb5S
— NBC News (@NBCNews) 11 novembre 2018
"Chiens de l'enfer". "La guerre a eu un coût terrible pour les Alliés", a déclaré le président américain, rappelant que l'Armistice était "ancré" dans l'histoire des États-Unis. "Plus de 1.541 soldats américains sont enterrés à Suresnes", a rappelé Donald Trump. Au cours de son discours, le locataire de la Maison-Blanche a aussi rappelé l'engagement des "Marines légendaires", dans la bataille du bois Belleau, dans l'Aisne. Une façon pour le président américain de mentionner cette séquence de la Première Guerre mondiale.
"Ils se sont battus comme en enfer pour renverser le rapport de forces", a décrit Trump, rappelant que de cette bataille vient le surnom de "chiens de l'enfer" des Marines. Le président américain a également évoqué l'arbre, issu du bois Belleau, offert par Emmanuel Macron en avril dernier, et planté dans le jardin de la Maison-Blanche.
Et pendant ce temps-là, du côté de la Villette...
Les autres dirigeants mondiaux dont Emmanuel Macron et Angela Merkel ont eux convergé vers l'Est parisien dimanche après-midi pour participer au Forum sur la paix de Paris, souhaité par Emmanuel Macron et deuxième temps fort de cette journée. À la grande halle de la Villette, chefs d'État et de gouvernement, mais aussi représentants d'ONG, entrepreneurs, membres de la société civile, débattent dimanche de la gouvernance mondiale avec, là encore, un message politique clair en faveur du multilatéralisme, ce socle idéologique des relations internationales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.