C'est la seconde manifestation de ce genre depuis l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd. Plus de 15.000 partisans du parti islamiste Ennahda, au pouvoir, manifestaient samedi dans le centre de Tunis pour défendre le droit du mouvement à diriger le pays qui traverse sa pire crise politique depuis la révolution de janvier 2011.
"Dieu est le plus grand", "Avec la légitimité et pour l'unité nationale", "le peuple veut Ennahda de nouveau", "le peuple veut un Ennahda en acier", a scandé la foule sur l'avenue centrale Habib Bourguiba, haut lieu de la révolution.
Ils ont aussi repris des slogans pour dénoncer les médias, le dirigeant d'opposition et ex-Premier ministre post-révolutionnaire Beji Caïd Essebsi, et la France, accusée d'ingérence depuis des propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls la semaine dernière parlant "de fascisme islamiste".