Vingt-quatre actes antimusulmans, dont deux agressions de femmes voilées, ont été enregistrés depuis les attentats djihadistes du 13 novembre, a annoncé jeudi l'Observatoire national contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM).Ce chiffre est basé sur les plaintes et mains courantes déposées auprès des services de police ou de gendarmerie et comptabilisées par le ministère de l'Intérieur. Dans ces actes, six actions (dégradations de mosquées, violences physiques...) et 18 menaces (lettres haineuses, insultes...), sont à noter, a précisé le président de cet observatoire, Abdallah Zekri.
Pas d'inquiétude sur l'état des victimes.Le président de l’observatoire a précisé que "leur état n'inspire heureusement pas d'inquiétude, elles ont pu retourner chez elles après avoir reçu les premiers soins", a-t-il précisé, tout en relayant un sentiment de "peur" qui s'installe chez "beaucoup de parents qui demandent instamment à leurs filles d'enlever leur voile pour rester anonymes dans la foule".
Un chiffre plus faible qu'après Charlie Hebdo. "Nous n'en sommes heureusement pas au stade de janvier (où une cinquantaine d'actes antimusulmans avaient été déplorés dans les cinq jours qui avaient suivi l'attentat contre Charlie Hebdo), mais nous voyons que la situation évolue", a estimé Abdallah Zekri.
Des "apprentis nazis". "Je condamne ces apprentis nazis qui profitent de ces attentats pour s'en prendre à des lieux de culte et à des femmes : c'est une autre lâcheté, certes pas aussi forte que celle de ceux qui ont commis un carnage le 13 novembre", a-t-il ajouté. Plus tôt ce jeudi, François Hollande avait appelé à une "réaction impitoyable" face à ces actes.