Trois cents détenus palestiniens en grève de la faim depuis près de deux semaines dans des prisons israéliennes ont accepté de se nourrir, a indiqué dimanche un ministre israélien. L'Autorité palestinienne et le Club des prisonniers palestinien ont quant à eux assuré que 1.500 prisonniers, qui exigent une amélioration de leurs conditions de détention, continuaient leur grève de la faim.
"Pas question de négocier". Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a affirmé à la radio militaire que 300 détenus "ont accepté de se nourrir sans avoir rien obtenu" de leurs revendications. "Il n'est pas question de négocier", a-t-il assuré. Il a par ailleurs précisé que l'administration pénitentiaire prévoyait l'installation de quatre centres médicaux à l'intérieur des prisons "afin d'éviter au maximum d'avoir à transférer des détenus grévistes de la faim dans des hôpitaux civils" si leur état de santé se dégradait.
300 détenus palestiniens arrêtent leur grève de la faim (ministre israélien) ►► https://t.co/IVOGjAEuYFpic.twitter.com/apwjiboaCz
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) 30 avril 2017
Des "pressions sur les médecins". Gilad Erdan a également critiqué l'association des médecins israéliens qui exerce "des pressions sur les médecins pour qu'ils n'appliquent pas la loi" autorisant à nourrir des prisonniers contre leur volonté à l'aide de transfusions. Cette loi a été votée en 2015 et concerne les grévistes de la faim dont la vie est jugée en danger.
Une grève de la faim d'une ampleur inédite. La question des prisonniers est particulièrement sensible pour les Palestiniens, alors que plus de 850.000 d'entre eux ont été incarcérés par Israël depuis l'occupation en 1967 de leurs Territoires, selon leurs dirigeants. Cette dernière grève de la faim, d'une ampleur inédite depuis des années, a été lancée par Marwan Barghouthi, haut cadre du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, et mobilise de nombreux Palestiniens au-delà de son parti.