Quatre personnes sont soupçonnées par la justice allemande de participation aux crimes nazis, après avoir été identifiées grâce à une campagne d'affichage du Centre Simon-Wiesenthal lancée cet été, a annoncé lundi son directeur, Effraïm Zuroff, à Munich. Quatre octogénaires, dont une femme, font l'objet d'une enquête menée par les parquets de Berlin et Dortmund (ouest) et par l'Office allemand chargé des crimes nazis à Ludwigsburg, a-t-il détaillé.
Ces personnes ont été identifiées grâce à des informations reçues dans le cadre de la campagne d'affichage "Tard, mais pas trop tard", lancée cet été à Berlin, Hambourg et Cologne par le Centre Simon-Wiesenthal pour relancer la traque aux derniers criminels nazis. Au total, 285 personnes ont livré des informations concrètes, concernant 110 suspects, vivant dans 17 pays différents, mais en grande majorité en Allemagne (81).
Parmi les quatre suspects sur lesquels la justice enquête se trouve une femme qui aurait travaillé dans plusieurs camps de concentration, dont Auschwitz, en Pologne occupée par les Allemands. Pour le moment, le Centre n'a toutefois pas versé la prime de 25.000 euros promise pour toute information importante menant à l'arrestation et à la condamnation d'un criminel. La campagne d'affichage va être étendue à huit autres villes allemandes.