L’Italie n’en finit pas de trembler. Pas moins de 41 secousses ont été enregistrées dans la nuit de mardi à mercredi dans la zone d'Emilie Romagne, dans le nord-est de l'Italie. Cette zone a été touchée en dix jours par deux violents séismes qui ont fait au total 22 morts.
Selon les relevés de cet institut, la plus forte secousse, d'une amplitude de 3,54, a été enregistrée à 5h15 mercredi matin. Son épicentre était situé à proximité des communes de la région de Modène les plus frappées par le second séisme survenu mardi matin, qui a fait 16 morts, un disparu et 350 blessés.
"Comme un coup de canon, une grosse détonation"
A San Felice del Panaro, les habitants n'ont pu que constatent avec consternation l’étendue des dégâts : en quelques secondes, certains ont perdu l’investissement de toute une vie. C’est le cas de Felipe qui travaille depuis 20 ans dans une fabrique de médicaments. Il était en train de nettoyer les dégâts causé par le premier séisme quand il a été surpris par une nouvelle secousse. "Il y a eu comme un coup de canon, une grosse détonation. On s’est poussé dehors et, une fois qu’on était sorti, l’usine s’est écroulée", témoigne-t-il au micro d’Europe1.
Dans ce quartier, l’écroulement de plusieurs bâtiments a causé la mort de trois personnes. Depuis, les habitants ont pris leur précaution. Ils respectent les consignes de la police locale et dorment sous des tentes. Pas question de rester sous un toit en dur. Certains habitants de San Felice del Panaro ont même quitté leurs propriétés pour rejoindre des camps d’hébergement d’urgence.
14.000 personnes déplacées
Au total, 14.000 personnes sont privées de toit dans la région, soit parce que leur habitation a été endommagée soit parce qu'elles craignent de revenir chez elle. 8.000 personnes ont été déplacées après le second séisme, s'ajoutant aux 6.000 déjà contraintes de quitter leur domicile après le premier séisme.