Il y a 457 Belges partis combattre à un moment ou un autre en Syrie ou en Irak, ou ayant eu l'intention de s'y rendre, dont près d'un tiers de femmes et d'enfants, a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur.
90 personnes portées disparues. Sur ces 457 personnes ayant rejoint ou tenté de rejoindre les rangs des groupes djihadistes, 266 sont toujours en Syrie ou en Irak, dont 90 sont portées disparues et ont vraisemblablement été tuées, a précisé de son côté la chaîne privée flamande VTM, qui cite les derniers chiffres de l'Organe belge de coordination de l'analyse de la menace (Ocam). Une porte-parole du ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a indiqué mercredi que les chiffres de la VTM étaient "corrects", s'abstenant de tout commentaire.
32 enfants de moins de 12 ans. Selon ces données, quatre ressortissants belges sont actuellement "en route" pour les zones de combat, 114 en sont "revenus" et 73 ont été "retenus à la frontière" alors qu'ils s'apprêtaient à partir. Pour la première fois, les chiffres dévoilés par l'Ocam font la distinction entre les hommes (328), les femmes (86), les adolescents (11) et les enfants de moins de 12 ans (32). Sur les 457 personnes répertoriées, 86 sont donc des femmes (50 considérées comme présentes sur le terrain, une en route, 18 rentrées en Belgique et 17 empêchées de partir).
Le nombre de départs empêchés en hausse. Trois jeunes de 12 à 18 ans sont considérés comme étant en Syrie ou en Irak, deux en sont rentrés et 6 ont été retenus à la frontière. Trente-deux mineurs de moins de 12 ans sont en ce moment dans les deux pays en guerre, selon la même source. Femmes et enfants constituent donc près d'un tiers (28%) des ressortissants belges considérés par l'Ocam comme des "combattants étrangers". Quant au nombre de départs empêchés, il est passé de 59 en janvier à 73 actuellement.
Ces chiffres confirment que la Belgique est, proportionnellement à sa population (11,5 millions d'habitants), l'un des pays européens qui fournit le plus de combattants aux milices jihadistes.