Au moins 460 personnes ont été tuées en avril dans les violences en Irak, un bilan en nette augmentation par rapport à celui du mois précédent, selon des données officielles publiées mercredi. La majorité des victimes sont des civils et au moins la moitié ont péri en une semaine de violences déclenchées le 23 avril par un assaut des forces de sécurité contre un camp de manifestants sunnites hostiles au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Cet assaut et les attaques de représailles contre les forces de sécurité qui ont suivi ont fait plus de 240 morts, ces troubles faisant craindre un retour à un conflit confessionnel ouvert dans le pays, à l'instar des affrontements sanglants de 2006-2007 qui avaient suivi l'invasion américaine en 2003.
Selon des données compilées par l'AFP sur la base des rapports des ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense, 460 personnes ont été tuées en avril, dont 54 policiers et 53 soldats. 1.219 personnes ont été blessées parmi lesquelles 171 policiers et 76 soldats. En mars, le bilan des violences s'élevait à 271 morts et 906 blessés. Les violences restent quasi-quotidiennes en Irak, surtout à Bagdad, au nord et à l'ouest de la capitale même si elles n'ont rien à voir avec les niveaux atteints en 2006-2007, lorsque plusieurs milliers de personnes périssaient chaque mois.