Le général de division Aaron Haliva est le premier responsable israélien civil ou militaire en fonction le jour de l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, qui a pris Israël totalement par surprise, à demander pardon.
"Le 7 octobre [...] en ce jour amer et sombre qui pèse sur mon coeur, ma conscience et mes épaules chaque jour et chaque nuit depuis lors, et qui pèsera jusqu'à mon dernier jour, nous n'avons pas été à la hauteur de notre serment sacré", a déclaré l'officier lors d'une cérémonie de passation des pouvoirs au quartier-général de l'Aman, à Herzliya, dans le centre d'Israël.
"Des excuses ne répareront rien et ne pourront pas consoler ou ramener les être chers qui ont payé le prix le plus élevé, mais il faut que cela soit dit [...]: en mon nom et au nom de toute la branche du renseignement, je demande pardon", a-t-il ajouté, sans pouvoir retenir ses larmes avant de céder ses fonctions au général de division Shlomi Binder.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.199 personnes
L'armée avait annoncé en avril que le général Haliva avait demandé à être démis de ses fonctions en invoquant sa "responsabilité" pour l'échec de son service à empêcher l'attaque du 7 octobre, et que l'état-major avait accepté qu'il "prenne sa retraite [...] une fois son successeur nommé".
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n'a jamais présenté formellement d'excuses pour l'incapacité de son gouvernement et de l'appareil sécuritaire du pays à empêcher l'attaque la plus meurtrière qu'ait connu sur son sol l'Etat d'Israël depuis sa création en 1948.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.199 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 105 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Plus de 40.200 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes qui a dévasté la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour ce territoire. Si le ministère ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués, l'ONU estime que la plupart des morts sont des femmes et des mineurs.
Selon l'armée israélienne, 333 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire sur Gaza depuis le déclenchement de l'offensive au sol, le 27 octobre.