A Bangui, une "journée du désarmement" au maigre bilan

Les armes collectées ont été récupérées dans l'après-midi par les forces africaines de la Misca et françaises de Sangaris qui sont en charge du désarmement des groupes armés.
Les armes collectées ont été récupérées dans l'après-midi par les forces africaines de la Misca et françaises de Sangaris qui sont en charge du désarmement des groupes armés. © GWENDOLINE DEBONO/EUROPE1
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avec Gwendoline Debono, envoyée spéciale en Centrafrique , modifié à
REPORTAGE PHOTOS - L’envoyée spéciale d’Europe 1 en Centrafrique a pu suivre le déroulé de la "journée du désarmement", fondée sur le volontariat.

Six mois après le début de l'opération militaire Sangaris, les soldats français peinent à pacifier la Centrafrique et à désarmer les milices. Gwendoline Debono, grand reporter à Europe 1, s’est rendue à Bangui pour "la journée du désarmement". Un désarmement sur la base du volontariat, plus faible chez les chrétiens que chez les musulmans.

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Pour la première fois, le Premier ministre André Nzapayéké, en bleu ci-dessus, s’est rendu dans le quartier musulman de la capitale à l’occasion de cette "journée du désarmement". Le Premier ministre a dit aux derniers musulmans qui sont restés à Bangui qu'il fallait, désormais, aller vers la paix.

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Un imam dit sa colère au Premier ministre lors de sa première visite au kilomètre 5, le quartier musulman de Bangui. Ses derniers habitants ne peuvent plus en sortir, la zone est assiégée par les milices chrétiennes.

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Pour cette visite sous tension, des soldats rwandais et burundais sécurisent la zone.

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A l'extérieur de la mairie, des habitants écoutent le discours du Premier ministre. Certains sont attentifs au discours du André Nzapayéké. D’autres sont plongés dans leurs pensées (ci-dessous).

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Dans les rues de Bangui, un camion sonorisé appelle la population à déposer les armes. L'opération a duré de 8 heures à 15 heures et a été menée dans les mairies des huit arrondissements de Bangui et de deux communes limitrophes, Begoua et Bimbo. Elle s'adressait aux civils, parallèlement aux actions menées par les forces étrangères pour désarmer les milices.

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Machette, grenade, mortier : tout est récupéré par l’armée dans les quartiers musulmans et chrétiens de la capitale.

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En début d'après-midi, à Bimbo, seulement 2 balles de kalachnikov et une grenade artisanale avaient été récoltées en quatre heures.

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A l'issue de la journée, dans le quartier du PK-5, où vivent terrés les derniers musulmans de la capitale, 69 grenades, 62 flèches, 13 arcs, 15 fusils et mitraillettes et quelques 200 munitions ont été récupérés. Sans parler des chapeaux, bottes et gourdes militaires... 192 personnes ont répondu à l'appel. A Boy-rabé, le fief des anti-balaka, milices à majorité chrétienne, le bilan était bien moindre : 15 personnes ont apporté 3 roquettes, 3 obus de mortier, 3 grenades et des dizaines de munitions de 14-5 pour mitrailleuse lourde.

Les armes collectées ont été récupérées dans l'après-midi par les forces africaines de la Misca et françaises de Sangaris qui sont en charge du désarmement des groupes armés.

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