Hollande distribue les bons (et les mauvais) points. Le sommet de la Francophonie,sommet linguistique, mais aussi sommet politique. A Dakar, François Hollande a salué samedi les "belles réussites" des transitions politiques en Tunisie et au Burkina Faso. En creux, il a du même coup mis en garde les dirigeants africains tentés de se maintenir illégalement à la tête de leur pays. Son message sonnait comme un avertissement à plusieurs dirigeants assis devant lui dans le Centre de conférence Abdou Diouf de Dakar, tels le Congolais Denis Sassou N'Guesso ou le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila,soupçonnés de vouloir changer la loi fondamentale dans leurs pays respectifs pour rester au pouvoir.
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Tunisie et Burkina Faso à l'honneur. En installant un gouvernement de transition après le départ de Blaise Compaoré le 31 octobre, le peuple burkinabé a fait une"belle démonstration", a-t-il dit, invitant à "faire en sorte que la réconciliation vienne et qu'on évite tout règlement de compte inutile".Cet exemple "doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l'ordre constitutionnel, car ce sont les peuples qui décident (...) qui est légitime et qui ne l'est pas", a ajouté François Hollande,qui devait ensuite s'entretenir avec le président de transition burkinabé, Michel Kafando. François Hollande a aussi cité en exemple la Tunisie, dont le second tour de l'élection présidentielle aura lieu en décembre. Une "belle illustration" de la "réussite d'un pays du printemps arabe", a dit le chef de l'Etat.Forte de 77 membres répartis sur les cinq continents, "la francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l'aspiration de tous les peuples à des élections libres", a-t-il encore souligné.
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Une pensée pour les victimes de l'attentat-suicide au Nigeria. François Hollande a aussi eu une pensée pour les victimes d'une attaque de la secte Boko Haram, qui a fait des dizaines de morts vendredi à la sortie d'une mosquée au Nigeria."Nous devons ensemble, encore et toujours, lutter contre le terrorisme", a dit celui qui a engagé l'armée française au Mali et en République centrafricaine, notamment.Son message avait aussi une portée économique dans un continent dont la croissance frôle en moyenne les 5% et où vivent la plupart des locuteurs francophones, dont le nombre pourrait passer, selon certaines projections, de 274 millions aujourd'hui à 750 millions d'ici 2050.François Hollande a ainsi appelé à profiter de la vigueur du continent africain tout en assurant que la France, ancienne puissance coloniale, ne demandait "aucun privilège en Afrique". Ces estimations sur la progression du Français sont vivement contestés, notamment par Alain Bentolila, linguiste et professeur à l’université Paris Descartes. Le chercheur s'est exprimé à ce sujet sur l'antenne d'Europe 1 samedi matin.