Elles se bousculent devant les hauts murs du consulat français. A Erbil, au Kurdistan, des centaines de familles espèrent obtenir le droit d’asile vers la France. Face à cet afflux de demandes, une affichette a été accrochée sur la fenêtre du consulat : "Ecrivez-nous. On vous recontactera", suivi d’une adresse email.
Un fonctionnaire dépêché en urgence. Depuis, 8.000 courriels ont été envoyés, par différentes familles, soit 40.000 demandes individuelles pour ces dix derniers jours. Paris a même dû envoyer un fonctionnaire supplémentaire pour toutes les traiter.
La France n’est pas le seul pays à faire à un grand nombre de demandes d’asile ces dernières semaines. L’Australie, les Etats-Unis ou encore le Canada reçoivent aussi de nombreux messages de la part de familles menacées par les djihadistes de l’Etat islamique, dont la progression est fulgurante dans le nord de l’Irak.
Permettre que les minorités puissent continuer à vivre en Irak. Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait évoqué "plusieurs centaines de demandes", précisant qu'il n'y avait "pas de limite" fixée par le gouvernement pour l'accueil de ces réfugiés. "Notre consulat à Erbil est en train de faire en sorte de rendre cet accueil possible lorsqu'il devient incontournable", avait-il ajouté, tout en soulignant que la volonté de la France est d'abord de permettre que les minorités puissent continuer à vivre en Irak.
Déjà fin juillet, la France s'est dite prête à accueillir les chrétiens d'Irak sur son territoire.
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