Fukushima, une ville morte. Près de deux semaines après le séisme et le tsunami qui ont causé de graves dégâts dans la centrale nucléaire toute proche, les habitants manquent de tout. Pierre de Cossette, l'envoyé spécial d'Europe 1 au Japon, a pu se rendre dans cette zone à quelques kilomètres seulement de la centrale.
En entrant dans la ville, le calme surprend. Pour trouver des habitants, il faut se rendre dans les stations-service ou les supermarchés, pris d'assaut par la population. A Fukushima, on manque d'essence mais surtout de produits alimentaires. Le peu qui reste sur les étals est devenu hors de prix pour les habitants.
"Je suis venue acheter des légumes mais tout est trop cher", raconte une habitante :
Les réfugiés de la zone d'exclusion se sont regroupés dans un vaste gymnase. Ils attendent avec impatience la distribution de vêtements pour enfin abandonner ceux qu'ils portent depuis plus de 10 jours.
Et alors que dans la région, la radioactivité est 20 fois supérieure à la normale, personne n'aborde le sujet. Le compteur Geiger émet un "bip" qui sonne dans le vide.