A Kobané, la résistance kurde impressionne

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avec Antoine Malo et AFP , modifié à
Les combattants kurdes parviennent à résister aux assauts incessants de l’Etat islamique depuis plus d’un mois.

Depuis près d’un mois, ils résistent farouchement. Les combattants kurdes défendent avec acharnement la ville de Kobané, à la frontière syro-turque, malgré les assauts incessants de l’Etat islamique. Cette ténacité a même contraint Daesh à faire venir des renforts en provenance de Raqa et Alep, leurs bastions du nord syrien.  Moins nombreux et moins bien équipés, les combattants kurdes vacillent mais ne rompent toujours pas. Europe1.fr vous explique comment ils parviennent à lutter dans cette ville stratégique, sans aide au sol.

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Des Kurdes de Turquie assistent aux combats derrière la frontière.

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Un terrain favorable. Les combattants kurdes possèdent un avantage sur Daesh : ils connaissent parfaitement leur ville. Car ce sont bien les ruelles de Kobané qui sont le théâtre de ces violents affrontements. Les Kurdes ont adopté une technique de guérilla ralentissant considérablement l’avancée des forces de l’Etat islamique.

Les combattants des Unités de protection du peuple (YPG) ont ainsi progressé dimanche d'une cinquantaine de mètres en direction de leur QG d'où ils avaient été délogés vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

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Un ravitaillement efficace. Pour tenir aussi longtemps, les combattants ont besoin d’être ravitaillés en permanence. Mais la Turquie, en plus de refuser d'intervenir militairement, bloque les postes frontières, empêchant un acheminement massif de provisions aux Kurdes. Pourtant, des vivres passent encore grâce un réseau clandestin efficace.

Un coordinateur de l’aide humanitaire kurde a expliqué à Europe1 qu’environ quatre camions de nourriture, de médicament et d’eau sont acheminés chaque jour depuis la Turquie. De quoi permettre aux combattants et aux 700 civils encore présents dans le centre-ville de tenir pour le moment.

Un soldat turc et un kurde de Syrie échangent des cigarettes.

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Des stocks d’armes et de munition. Malgré les assauts incessants des djihadistes, les combattants kurdes disposent toujours d’armes et de munitions. Des responsables locaux interrogés par Europe 1 ont affirmé avoir réussi à faire des stocks pour continuer à combattre.

Hussein, un passeur, raconte ainsi qu’il existe encore des corridors ou des armes et des hommes peuvent passer. Il affirme même avoir réussi à emmener vingt combattants armés depuis la Turquie. Mais le blocus d’Ankara empêche toute livraison plus importante d’armes, dont les Kurdes ont cruellement besoin.

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Un besoin urgent de renforts. Car le constat est sans appel : sans renfort, la ville tombera aux mains des djihadistes. Sans cette aide, Azad Bekir, un réfugié en contact avec son frère à Kobané, se montre "pessimiste": les combattants kurdes "tiennent bon" et "tuent beaucoup de bandits (ndlr: jihadistes) mais ces derniers reviennent toujours plus nombreux".

Et sur le terrain, la situation reste toujours à l'avantage des djihadistes, qui contrôlent environ 40% de la ville. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon,  a ainsi fait part dimanche de sa "profonde inquiétude sur la situation dans et autour" de Kobané. Avant d’appeler "les parties à se lever pour empêcher un massacre". Le temps presse pour les combattants kurdes.