L’INFO. Le tête-à-tête a été chaleureux et amical, selon des témoins. Angela Merkel, qui vient de débuter son troisième mandat de chancelière en Allemagne, s’est rendue mercredi à l’Elysée pour discuter avec François Hollande. "Nous pouvons amorcer maintenant une nouvelle étape" de la relation franco-allemande, a assuré la chancelière. De son côté, le chef de l’Etat français a prôné "une relation confiante, une relation forte, une relation ouverte".
En venant à Paris au lendemain de sa réélection, Angela Merkel a une nouvelle fois respecté la tradition, qui veut que le premier déplacement du chancelier nouvellement élu soit consacré à la France. En octobre 2009, elle avait aussi filé à Paris juste après son investiture. Nicolas Sarkozy avait alors insisté sur leur "volonté commune de travailler main dans la main".
En 2005, elle avait ainsi été accueillie à l’Élysée par un baisemain du très galant Jacques Chirac, alors président.
Et le même Jacques Chirac avait réservé un accueil chaleureux à Gerhard Schröder, le prédécesseur d’Angela Merkel, le 30 septembre 1998. Le chancelier allemand avait dit vouloir "dépoussiérer" la relation entre Paris et Berlin.
Même en 1982, Helmut Kohl, issu du parti conservateur, avait retrouvé François Mitterrand pour un sommet franco-allemand à Bonn, quelques jours après son élection. Les deux hommes se lieront d'amitié.
Cette relation forte sera matérialisée, deux ans plus tard, par la poignée de main historique de Verdun, symbole de la réconciliation entre les deux pays.