A San Francisco, Airbnb est autorisé mais très encadré

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La ville de San Francisco a décidé d'encadrer l'activité du site, qui propose des locations temporaires d'appartements ou de maisons entre particuliers.

Le couperet est tombé pour Airbnb. A San Francisco, en Californie, la mairie a adopté mardi une loi encadrant l'activité de ce site qui propose des locations temporaires de logements entre particuliers, dans la ville, rapporte Le Monde. La loi ne concerne que la ville de San Francisco, où le site est né il y a 6 ans et propose pas moins de 5.000 logements, mais elle pourrait bien donner des idées à d'autres villes où Airbnb agace les autorités.

Pas plus de 90 jours. Car à San Francisco comme ailleurs, des petits malins ont transformé des appartements et des maisons en locations Airbnb à plein temps, rendant la recherche de logement plus difficile pour les habitants. Désormais, la "loi Airbnb" oblige tout propriétaire de San Francisco qui souhaiterait louer son logement à s'enregistrer sur un registre, moyennant 50 dollars. Autre obligation : ils doivent impérativement habiter dans leur logement pendant au moins 275 jours par an. La durée de la location ne peut donc excéder les 90 jours, une règle qui ne s'applique pas pour les personnes louant seulement une chambre dans le logement qu'ils occupent. Comme les hôtels, les loueurs doivent aussi désormais payer la taxe d'occupation, via Airbnb, et souscrire une assurance.

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Une "victoire" pour Airbnb. Malgré tout, cette loi est une petite victoire pour Airbnb, qui voit ainsi son activité légalisée. Sans compter que certains élus municipaux proposaient une législation encore plus dure, limitant par exemple la location à 90 jours, y compris pour les personnes louant une partie du logement qu'ils occupent, souligne le San Francisco Chronicle. C'est pourquoi l'entreprise s'est félicitée sur son compte Twitter de cette "grande victoire pour les habitants de San Francisco qui veulent partager leur logement et la ville qu'ils aiment".

Dans le viseur à Barcelone ou à Paris. Airbnb n'est pas pour autant tiré d'affaire. Dans les grandes métropoles où trouver un logement devient de plus en plus difficile, le site est souvent pointé du doigt, comme à New York où un particulier a été condamné. A Barcelone, il a écopé fin août d'une amende de 30.000 euros. A Paris, Airbnb n'est pas plus en odeur de sainteté : un locataire qui avait sous-loué son appartement via le site a été condamné à 2.000 euros d'amende en mai. Dans un rapport rendu public en juillet, des députés suggéraient en outre "d'adapter les règles de collecte de la taxe de séjour aux nouvelles donnes du marché de la location touristique". En clair, de taxer les sites comme Airbnb. 

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