C’est une véritable chasse au trésor. Une équipe de Britanniques, composée de scientifiques et de fous d’aviation, s’est lancée depuis début janvier dans une aventure digne de celles d’Indiana Jones : ils tentent de retrouver des avions Spitfires qui auraient été cachés en Birmanie par la Royal Air Force en 1945. Ils pourraient bien toucher au but : l’équipe a annoncé mercredi la découverte d’une mystérieuse caisse en bois, un résultat "très encourageant".
A la tête de ce groupe, David Cundall, un agriculteur passionné d’aviation, est à la recherche de ce trésor depuis 17 ans. La première fois qu’il a entendu parler des avions enfouis de Birmanie, c’était de la bouche d’un autre chasseur d’avions disparus, qui avait lui-même recueilli le récit de deux anciens soldats américains, indique Thespec.com.
Comme le tombeau de Toutankhamon
Les appareils, flambant neufs, venaient tout juste d’être livrés, par la mer, quand la puissance coloniale britannique aurait pris la décision de les cacher à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour éviter qu’ils ne tombent entre des mains ennemies. Les deux vétérans américains auraient participé à l’opération. A l’époque, David Cundall a immédiatement cru leur histoire et décidé de tout mettre en œuvre pour retrouver les avions.
Aujourd’hui, celui qui a dépensé des milliers d’euros et toute son énergie dans le projet n’hésite pas à comparer sa quête à la découverte du tombeau de Toutankhamon en Égypte, en 1922. Il faut dire que selon les experts, moins de 50 Spitfires seraient encore en état de voler dans le monde. Or, 36 de ces avions mythiques seraient enterrés en Birmanie, à 10 mètres de profondeur sous l’aéroport de Rangoun et une vingtaine d’autres auraient été dissimilés ailleurs dans le pays.
"Une croix sur une carte"
La caisse, retrouvée car "les deux personnes qui [l’avait] enterrée avaient fait une croix sur une carte", contient bien des objets "faits par l’homme". Son contenu exact n’est cependant pas encore connu. Le chasseur d’avions espère en savoir plus d’ici quelques semaines, quand l’eau dans laquelle se trouve l’objet aura été pompée.
David Cundall en est persuadé : quand il les retrouvera, les avions seront encore comme neufs. Mais au sein même de son équipe, financée par une entreprise de jeux vidéo du Belarus, certains sont moins optimistes. Le climat et les années passées sous terre ont en effet pu abîmer les Spitfires, note The Guardian.
Et si les avions sont bien retrouvés, ils seront la propriété du gouvernement birman. David Cundall a toutefois réussi à négocier pour pouvoir récupérer 30% de ce qui sera mis au jour. Son rêve : les rapporter avec lui en Grande-Bretagne et parvenir, enfin, à les faire voler.