L’ACTU. Une partie d’un bâtiment annexe au sarcophage qui recouvre le réacteur 4 de la centrale de nucléaire de Tchernobyl - à l’arrêt depuis décembre 2000 - s’est effondrée sous le poids de la neige. Bouygues construction et Vinci, qui assurent des travaux de coffrage du réacteur assurent qu’il n’y a pas de danger mais ont tout de même évacué une partie de leur personnel. Europe1.fr fait le point sur l’avancée des travaux sur le site de la centrale ukrainienne.
Les craintes d’un effondrement. Vingt-six ans après l’explosion et le colmatage, avec un sarcophage de fortune construit à la main par des ouvriers soviétiques du réacteur 4, la principale crainte aujourd’hui est de voir cette protection s’effondrer laissant s’échapper des particules et poussières radioactives. Près de 3.000 personnes travaillent encore sur le site, pourtant à l’arrêt, contre 9.000 lorsque la centrale était encore en pleine activité.
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Le projet "Arche de Tchernobyl". C’est parce que l’ancien sarcophage commence à se fissurer que Bouygues construction et Vinci ont été appelés pour construire un nouveau sarcophage autour du réacteur 4. Une construction sans précédent, dans le monde : une sorte de cercueil géant de 108 mètres de haut, garanti pour fonctionner au moins un siècle. La construction, résistante aux séismes, est faite pour empêcher la radioactivité de s’échapper. Cette arche géante est, pour le moment, construite à 300 mètres du réacteur et sera ensuite poussée sur des rails vers ce dernier, pour le recouvrir. L’opération doit avoir lieu à l’automne 2015.
La décontamination toujours impossible. Si le consortium a été chargé de construire un nouveau sarcophage autour du réacteur, c’est parce qu’il n’est toujours pas possible de décontaminer la zone. Il faudra attendre au moins 100 ans pour pouvoir penser à nettoyer le site, estiment les experts.
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Une population abandonnée. Si la zone juste autour de la centrale, dans un périmètre de 30 kilomètre ne peut plus être habitée, de nombreux villages aux alentours ont été contaminés lors de l'explosion et sont aujourd'hui toujours habités. Depuis 2001, un circuit "touristique" a été mis en place sur une partie du site de la centrale.