Le 24 juillet dernier, Sandrine Tricot était au travail quand elle a appris que le vol AH5017, qui transportait son mari s'était écrasé. "Ce drame, je le découvre comme les autres spectateurs, à la télévision", raconte-t-elle jeudi à Europe 1, expliquant avoir compris "tout de suite" qu'il s'agissait bien du vol de son époux, "par rapport aux horaires, aux escales".
Elle se consacre à l'association des familles de victimes. "Je comprends qu'il y a un problème, mais tant qu'on ne vous a pas confirmé qu'il n'y a pas de survivants, vous espérez : j'ai attendu jusqu'au lendemain avant d'avoir la confirmation que Frédéric était à bord", poursuit celle qui dirige maintenant l'association "AH5017 - Ensemble". Après avoir contacté la cellule de crise mise en place, Sandrine Tricot apprend "qu'il n'y a pas de survivant en regardant l'intervention de François Hollande à la télévision".
Le récit de Sandrine Tricot :
Un mois après le drame, elle se "consacre essentiellement" à l'association : "je suis hyperactive, ça me permet de canaliser mes émotions". Les familles des victimes souhaitent "se rendre sur les lieux du crash". "Nous avons tous une approche différente du deuil, mais nous n'avons pas vu de corps, pas vu le lieu de l'accident : c'est important, c'est une manière de mettre des images sur des mots, de rendre les choses peut-être plus concrètes", poursuit-elle.
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Une stèle sur le lieu du crash ? Désormais, "je me bats pour la recherche de la vérité" car "il y a beaucoup d'interrogations, peu de réponses", affirme-t-elle. Sandrine Tricot se dit dans une "position d'attente" : "François Hollande a pris des engagements [...], notamment d'emmener les gens qui le souhaitent au Mali. La question aussi d'une éventuelle stèle a été posée et une prochaine réunion aura lieu au Quai d'Orsay mi-septembre".
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"Nous sommes plutôt dans une position d'attente. François Hollande a pris des engagements ce jour-là, notamment d'emmener les gens qui le souhaitent au Mali", poursuit Sandrine Tricot. Elle qui ne "comprend pas ce qui s'est passé dans cet avion, pourquoi il a chuté", attend une réunion de la commission d'enquête au Mali, prévue pour la "mi-septembre". "On espère pouvoir avoir les informations avant les journalistes, ce qui n'a pas été le cas pour le moment", affirme-t-elle, se disant "convaincue" d'une chose : "on se battra jusqu'au bout pour connaître cette vérité."
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