Le 6e Forum mondial de l'eau s'ouvre lundi et pour une semaine à Marseille. L’occasion de faire un état des lieux de cette ressource à l’échelle de la planète. Selon les derniers rapports de l'OMS, l'Unicef et l'ONU, il est urgent de réformer la gestion de l'eau pour éviter une grave détérioration des ressources dans les décennies à venir. Europe1.fr vous livre les chiffres-clés de ce débat.
Pas d’eau potable pour 800 millions de personnes. En 2010, près de 800 millions de personnes étaient privés d'accès à l'eau potable dans le monde et 2,5 milliards sans installations sanitaires de base. "Quelque 64% de la population mondiale faisant ses besoins au grand air vit en Asie du sud, rien qu'en Inde ils sont 638 millions dans ce cas", souligne le rapport 2012 de l'ONU sur l'évaluation des ressources en eau publié lundi.
Sept morts par minute à cause de l’eau. Les eaux insalubres restent la première cause de mortalité dans le monde, avec 3,6 millions de victimes par an dont une majorité d'enfant. "Cela fait sept morts toutes les minutes", rappelle Alain Boinet, le président de Solidarités international. A l’échelle régionale, les disparités restent fortes entre l'Afrique subsaharienne, où plus de 40% des personnes sont sans accès à l'eau potable, et les pays émergents d'Amérique latine et d'Asie.
Un accès limité à l’eau du robinet pour un milliard d’humains. Sur les 3,8 milliards de personnes ayant accès à l'eau du robinet, un milliard sans doute n'ont l'eau que quelques heures par jour, voire quelques jours par semaine, selon Gérard Payen, président de l'Aquafed, la fédération internationale des opérateurs privés de services d'eau. Dans ce cas, "on ne peut pas alors parler d'eau potable" du fait du mauvais état des réseaux de distribution, relève-t-il.
Une consommation multipliée par 6. Durant le XXe siècle, alors que la population triplait pour atteindre 6 milliards d’êtres humains en 2000, la consommation d'eau a été multipliée par plus de six. Un des enjeux majeurs du futurs est de savoir comment assurer de l'eau saine et une alimentation suffisante aux plus de 9 milliards d'habitants prévus en 2050.
Un risque potentiel pour 4 milliards d’humains en 2050. 3,9 milliards de personnes vivront vraisemblablement d'ici 2050 dans des bassins confrontés à un fort stress hydrique, indique le rapport de l’OCDE. L'augmentation des apports d'azote, de phosphore et de pesticides d'origine agricole et les rejets d'eaux usées amplifiera la pollution des eaux souterraines, des cours d'eau et des océans, ce qui aura des effets dommageables sur la santé humaine et l'environnement, poursuit le texte.