C’est le plus grave accident de la route, jamais survenu en Suisse. Un autocar belge, avec à son bord une cinquantaine de personnes, a fait une sortie de route dans la nuit de mardi à mercredi faisant de nombreuses victimes. 24 heures après le drame, plusieurs questions restent en suspens. Europe1.fr fait le point.
Les victimes. 52 personnes étaient à bord de l’autocar au moment de l’accident. Parmi elles une majorité d’enfants, âgés d’une douzaine d’années. Ecoliers de deux classes des villes de Lommel et d’Heverlee, en Belgique, ils étaient en route vers leur pays après une classe de neige, passée dans le Val d’Anniviers, en Suisse. Avec eux dans le car : leurs accompagnateurs et deux chauffeurs.
28 personnes ont trouvé la mort mardi soir, dont 22 enfants. Les deux chauffeurs n’ont pas survécu. 24 enfants ont été blessés dans l’accident, dont certains grièvement. Trois d'entre eux sont dans "un état sérieux", a détaillé mercredi le médecin-chef urgentiste du canton, le Dr Jean-Pierre Deslarzes. Leur état est "inquiétant", a ajouté le médecin, indiquant "qu'ils sont plus gravement touchés que les autres, avec des lésions potentiellement graves".
Les blessés ont été transportés dans différents centres hospitaliers. Plusieurs personnes ont dû être désincarcérées.
Les circonstances de l’accident. Elles ne sont pas encore connues. Le drame s'est produit mardi soir à proximité de la ville suisse de Sierre, sur l'autoroute en direction de Sion. Le car a, semble-t-il, dévié de sa trajectoire et heurté la bordure droite de la chaussée avant de percuter de plein fouet un mur de béton situé à l'extrémité d'une place de secours.
Selon les premières indications sur l’accident, le choc frontal a été d'une extrême violence. L'avant de l'autocar a été quasiment pulvérisé et de nombreux occupants ont été encastrés. Le directeur médical de la centrale de secours, Jean-Pierre Dellars, a expliqué notamment que "l'extraction des blessés et des personnes décédées a pris beaucoup de temps et a été vécue de façon extrêmement tragique. Le fouillis métallique était extrêmement difficile à maîtriser".
Les causes de l’accident. D’après les premiers éléments de l’enquête, la vitesse de l’autocar n'est pas en cause. L'information émane du procureur suisse Olivier Elsig. Il a affirmé mercredi que selon les premières constatations, le véhicule belge ne roulait pas trop vite.
Trois pistes sont envisagées : un problème technique, un problème de santé du chauffeur ou une défaillance humaine. "Aucune piste ne prévaut, le tunnel est sûr", a affirmé le commandant de la police cantonale valaisanne, Christian Varone. Quant à la compagnie de transports, elle avait une "excellente réputation", a affirmé le ministre belge des Transports, Melchior Wathelet. "Elle a toujours respecté les règles" de sécurité, a-t-il assuré à la radio publique belge RTBF.
Sur quoi se penche l'enquête ? Plusieurs éléments devraient permettre aux enquêteurs d'avancer. "L'autopsie du chauffeur, qui est décédé dans l'accident, est en cours, et nous examinons également les images filmées par les caméras vidéo présentes dans le tunnel où a eu lieu l'accident", a expliqué le magistrat.
Les moyens déployés. Plus de deux 200 secouristes ont été engagés dont 60 pompiers, 100 sauveteurs, 15 médecins, 12 ambulances, 8 hélicoptères, 3 remorques et 3 psychologues.