L'INFO. Sur la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, François Hollande s'est souvent montré prudent. Le chef de l’État, en visite à Ankara mardi, a assuré que le processus d'adhésion devait "se poursuivre", tout en rappelant que "pour ce qui concerne la France, il ne sera possible d’évoquer l’adhésion que par un référendum".
"Il est possible d'avancer". En octobre, l'UE a relancé ses négociations d'adhésion avec la Turquie, paralysées depuis trois ans. "La France a levé un blocage sur la politique régionale, nous avons pu ouvrir un nouveau chapitre", a déclaré le chef de l’État français, dont le prédécesseur s'était opposé à la candidature turque, ajoutant : "nous sommes prêts notamment sur les chapitres qui concernent l’État de droit, l’indépendance de la justice, à regarder ce que nous pouvons faire ensemble. Ce sera utile aussi pour la responsabilité de la Turquie". "Sur ces questions-là, il est possible d’avancer", a encore affirmé François Hollande.
François Hollande à Ankara :
Les attentes d'Abdullah Gül. Son homologue turc, Abdullah Gül, a de son côté expliqué ce qu'il attendait de la France : "qu'elle n'apporte pas de blocage politique" à ce processus, et indiqué également qu'il n'y avait "aucune hésitation à avoir en Turquie sur la stabilité politique".
La question de la mémoire. Autre sujet épineux, le génocide arménien, dont la négation est pénalisée par la loi française. En 2011, le vote de cette loi avait fâché Ankara. Lundi, François Hollande a exhorté la Turquie à faire son "travail de mémoire" sur le drame arménien, un travail "toujours douloureux, mais [qui] doit être fait".
LA QUESTION QUI FÂCHE - La Turquie dans l'UE : qu'en pense Hollande ?
DÉCRYPTAGE - pourquoi la porte restera fermée