Invité sur Europe 1 lundi, Maître William Bourdon, avocat de Transparency International France et président de l'association Sherpa, qui s'est notamment illustré dans la lutte contre les biens mal acquis, a réagi à l'affaire Bourgi. Robert Bourgi a accusé dimanche dans les colonnes du Journal du Dimanche, Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'avoir reçu un financement africain occulte. Première réaction de l'avocat, "la nausée" : pour lui, le "moment choisi" est révélateur d'une "logique de règlement de comptes", en raison du procès Chirac en cours.
Mais Maître William Bourdon a aussi jugé que cette révélation était à la fois un "secret de polichinelle" et une "sidération" : "beaucoup de gens qui connaissaient l'Afrique savaient que ces mécanismes existaient, peut-être pas dans cette dimension aussi fantaisiste", a-t-il affirmé. L'avocat ne croit pas que, comme l'a dit Robert Bourgi, tout se soit arrêté en 2007 avec l'élection de Nicolas Sarkozy : "la ficelle est un peu grosse".
Il demande "l'audition de Robert Bourgi". "Des enquêtes doivent s'imposer", juge-t-il. Tout en considérant qu'il faut "rester prudent face à ces révélations qui ne viennent pas d'un homme de vertu".
Affaire Bourgi : la "nausée" de Me Bourdon