Lundi les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de la femme de chambre qui l'accuse d'agression sexuelle ont livré leur premier duel. Un tour de chauffe qui a eu lieu à distance, devant les caméras du monde entier, et qui donne le ton des semaines à venir : une guerre, parole contre parole.
A quelques secondes d'intervalle, devant la même forêt de micros et de caméras plantée devant le tribunal de Manhattan où venait de comparaître DSK, Benjamin Brafman et Kenneth Thompson ont affuté leurs armes. L'avocat de l'ancien patron du FMI est le premier à monter sur le ring. Comme à son habitude, il ne s'éternise pas. Mais en quelques mots, le ténor du barreau dessine la stratégie de son client : le scénario de plus en plus clair d'un homme respectable, pris au piège dans une relation consentie.
Regardez la déclaration de Benjamin Brafman :
Me Brafman parti, sans répondre aux questions des journalistes, les micros ne restent pas libres bien longtemps. Kenneth Thompson prend la parole. Ce grand spécialiste de la défense des minorités se veut radical et sans concession. Il assure que sa cliente, "une femme innocente", viendra témoigner contre DSK.
Regardez un extrait de l'intervention de Kenneth Thompson :
La tension est clairement montée d'un cran lundi. DSK lui-même semblait beaucoup moins détendu et était moins souriant qu'à l'audience précédente, visiblement marqué et préoccupé. Une chose est désormais certaine, la bataille sera longue et violente.