Snowden, Prism, NSA. Ces trois mots reviennent en boucle à la Une de l'actualité depuis plusieurs semaines. Europe1.fr résume cette affaire d'espionnage mondiale digne des meilleurs romans policiers.
La NSA, kézako ? Littéralement "agence de sécurité nationale", la NSA est l'équivalent américain de nos (ex) Renseignements généraux - désormais intégrés dans la DCRI. Elle est sur le devant de la scène médiatique depuis le 10 juin lorsque Edward Snowden a décidé de sortir de sa réserve. L'ancien agent secret a décidé de rendre public l'ampleur du programme américain de surveillance des communications, baptisé Prism. Depuis, révélations et silences embarrassés se succède.
L'Europe très écoutée. Grâce à des documents que l'ex-informaticien de la NSA a pu emmener avec lui dans sa fuite, Der Spiegel et le Guardian ont révélé dimanche que 38 pays ou ambassades européennes - France, Grèce ou Italie comprises - figuraient parmi les "cibles" surveillées, au même titre que l'Union européenne et plusieurs millions de ses habitants.
Nouveau rebondissement. Début août, The Guardian, révèle l’existence d’un autre programme secret qui permet de surveiller ce qu'un utilisateur fait sur le web. Citant des documents fournis par Snowden, le quotidien britannique affirme qu'un programme secret de la NSA, baptisé XKeyscore, permet de surveiller "à peu près tout ce qu'un utilisateur lambda" fait sur le réseau.XKeyscore donne la possibilité de surveiller en temps réel les courriels, les recherches ou l'utilisation des réseaux communautaires effectuée par une cible donnée. Le programme repose sur l'utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde, y compris en Russie, en Chine ou au Venezuela.
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Énorme embarras américain. Snowden sème aussi la zizanie dans les relations diplomatiques. Réfugié à Moscou le jeune homme a contraint son gouvernement à un inhabituel exercice de contrition. Washington a ainsi assuré qu'il s'expliquerait sur ce scandale d'écoutes d'alliés, tout en se défendant. "Ce n'est pas inhabituel pour de nombreux pays" de rechercher des informations sur d'autres pays, a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry. D'après le Spiegel, les États-Unis interceptent également quelque 500 millions de communications, par téléphone ou internet, chaque mois en Allemagne et près de 50 millions en France.
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De nouvelles révélations à venir ? Le journaliste Glenn Greenwald, collaborateur du Guardian basé au Brésil, a déclaré mardi 6 août avoir reçu jusqu'à 20.000 documents secrets des mains du fugitif américain Edward Snowden. Greenwald a fait ces déclarations devant la Commission des relations extérieures du Sénat du Brésil, qui l'auditionnait sur les révélations de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden sur l'ampleur du programme de surveillance des communications électroniques par le renseignement américain.
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