L'opposition social-démocrate en Allemagne a encore accru dimanche la pression sur la chancelière Angela Merkel, appelant à la tenue d'élections législatives si le président allemand soutenu par elle devait finalement démissionner à cause du scandale le visant.
Au moment où chaque jour de nouvelles révélations se font jour dans la presse allemande sur le chef de l'Etat, Christian Wulff, 52 ans, et le prêt douteux qu'il aurait reçu, le secrétaire général du SPD a choisi dimanche de concentrer ses attaques sur Angela Merkel.
"Si Wulff démissionne, il devrait y avoir de nouvelles élections (...) L'affaire Wulff est aussi une affaire Merkel", a lancé Andrea Nahles dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical Bild am Sonntag.
"Christian Wulff n'est pas à la hauteur de la fonction de président fédéral. Rester en poste, quoi qu'il arrive? Une telle conduite est inacceptable... Je doute sérieusement qu'il survive à cette affaire", a poursuivi le secrétaire général du SPD.
Le chef du groupe parlementaire du SPD, l'ancien ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, en a rajouté sur le même thème, en déclarant à l'édition dominicale du Taggespiegel que Mme Merkel "ne pouvait pas faire comme si elle n'avait rien à voir avec toute cette affaire et comme si le président fédéral vivait dans une autre sphère politique".