Après une semaine passée sous le feu des critiques, Hillary Clinton a fait son mea culpa, mardi. L'ex-chef de la diplomatie américaine a dit regretter de ne pas avoir utilisé d'adresse mail officielle lorsqu'elle était le 4ème personnage des Etats-Unis. Le New York Times avait révélé la semaine dernière que l'ancienne secrétaire d'Etat avait utilisé sa messagerie personnelle pendant toute la durée de son travail à Washington, faisant fi de toutes les règles de sécurité.
Deux smartphones, c'est trop. Hillary Clinton a admis qu'elle s'était uniquement servi de son email personnel "pour des raisons pratiques, parce que je pensais qu'il serait plus simple d'avoir sur moi un seul appareil plutôt que deux pour le travail et pour mes emails personnels". "Avec le recul, je pense que j'aurais été plus avisée d'utiliser deux appareils dès le début" de son mandat au département d'Etat, en 2009, a-t-elle déclaré. D'après les premières réactions d'éditorialistes, cette explication ne semble pas avoir convaincu aux Etats-Unis.
Le recours à une adresse privée, au lieu d'une adresse gouvernementale, peut rendre l'archivage officiel plus difficile, puisque les messages sont stockés sur le serveur privé du fournisseur de messagerie au lieu d'un serveur gouvernemental. Or, a martelé l'ancienne chef de la diplomatie mardi, le "serveur restera dans le domaine privé" et à aucun moment, a-t-elle assuré, "je n'ai envoyé des documents confidentiels par email".
"Je suis absolument convaincue que tout ce qui pouvait avoir trait au travail est désormais en possession du département d'Etat", a dit l'ancienne secrétaire d'Etat lors d'une conférence de presse aux Nations unies à New York. Elle a dit avoir transféré environ 55.000 pages imprimées de messages en décembre au département d'Etat, mais "j'ai choisi de garder les e-mails privés" et de ne pas les divulguer.
Une réponse par la transparence. Pour couper court à la controverse, Hillary Clinton avait demandé la semaine dernière au Département d'Etat de publier les mails qui ont transité par sa messagerie personnelle. "Je veux que les gens voient mes mails", avait-elle déclaré. Mais cette parade n'avait pas suffi à faire taire la grogne républicaine contre celle qui est la favorite de son camp pour la présidentielle de 2016.
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