Afghanistan : Abdullah et Ghani au second tour

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avec AFP , modifié à
PRÉSIDENTIELLE - C'est l'ex-chef de la diplomatie Abdullah Abdullah qui arrive largement en tête.

L'INFO. Il y aura un second tour. L'ex-chef de la diplomatie Abdullah Abdullah, arrivé largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Afghanistan avec 44,9% des suffrages exprimés, mais il affrontera l'économiste Ashraf Ghani (31,5%) au second tour du scrutin, selon des résultats préliminaires publiés samedi.

Le candidat de Karzaï écarté. "D'après nos résultats, il apparaît que l'élection donnera lieu à un second tour", a déclaré le président de la Commission électorale indépendante (IEC), Ahmad Yousuf Nuristani. Les résultats du premier tour doivent encore faire l'objet d'une publication définitive le 14 mai après examen d'éventuels recours.

Zalmai Rassoul, un proche du président Hamid Karzaï considéré comme le candidat du pouvoir sortant, n'a obtenu que 11,5%, selon ces résultats dévoilés à Kaboul par le président de la Commission électorale indépendante (IEC), Ahmad Yousuf Nuristani.

Un deuxième tour le 7 juin. Le deuxième tour entre MM. Abdullah et Ghani pourrait avoir lieu le 7 juin, a annoncé M. Nuristani, à moins qu'un vainqueur ne soit désigné à l'issue de négociations entre candidats. Abdullah Abdullah, 53 ans, était arrivé en deuxième position au premier tour de la précédente élection présidentielle, en 2009, avec plus de 30% des voix. Il s'était retiré après avoir dénoncé, comme nombre d'observateurs, des fraudes massives, entraînant de facto la réélection du président Karzaï.

Ashraf Ghani, 64 ans, était lui arrivé en quatrième position en 2009, avec 2,94% des voix. Mais contrairement au précédent scrutin, où il était apparu lisse, voire effacé, M. Ghani a mené sa campagne tambour battant en prononçant des discours passionnés lors de grands rassemblements populaires. Au total, huit candidats sont en lice pour succéder à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l'Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat.

Un pari pour l'avenir du pays. Ce scrutin, première passation de pouvoir d'un président afghan démocratiquement élu à un autre, est considéré comme un test majeur pour ce pays pauvre de 28 millions d'habitants déchiré par trois décennies de guerre. Le vainqueur de l'élection devra conduire le pays dans une ère nouvelle et incertaine après le retrait des troupes de la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), d'ici à la fin 2014, qui fait craindre une flambée de violences dans un pays contrôlé en partie par les rebelles islamistes.

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AFGHANISTAN - Abdullah en tête au premier tour