Une semaine, jour pour jour, après la mort de quatre soldats français, tués par un soldat afghan en Kapisa, Nicolas Sarkozy a annoncé une accélération du calendrier de retrait des troupes françaises d'Afghanistan. Le président français a reçu vendredi à l'Elysée son homologue afghan, Hamid Karzaï.
Un retrait total en 2013
La province de Kapisa, où se trouve le contingent français, passera sous responsabilité afghane à partir du mois de mars prochain, ce qui permettra de rapatrier dès cette année un millier de soldats français supplémentaires. Le rapatriement total des troupes combattantes sera achevé fin 2013 - soit une année plus tôt que le terme de la fin 2014 jusque-là retenu par l'Otan - a indiqué Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a précisé que l'armée française continuerait, au-delà de 2013, des missions de formation de l'armée afghane avec un effectif "résiduel" par rapport à celui déployé actuellement. "Il sera à tout le moins de l'ordre de quelques petites centaines" d'hommes, a dit Nicolas Sarkozy.
Les missions de formation de l'armée afghane, menées par l'armée française, vont donc reprendre dès samedi - après avoir été suspendues suite à la mort des soldats français la semaine dernière -, a annoncé Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a assuré avoir reçu des assurances des autorités afghanes.
Un changement de stratégie
Cette accélération du retrait des troupes françaises marque un tournant dans la stratégie de Nicolas Sarkozy, jusque-là plutôt partisan d'un retrait progressif, calqué sur celui des Américains. Le président français va désormais devoir expliquer sa nouvelle position à ses alliés de l'Otan et notamment aux Américains. Les 3.600 soldats du contingent français occupent en effet une place essentielle dans le dispositif occidental, puisqu'ils protègent les accès à l'est de la capitale afghane, Kaboul