Afghanistan : la France maintient son calendrier

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Plana Radenovic , modifié à
Pour Gérard Longuet, la France ne pouvait pas "décider toute seule" du retrait de ses troupes.

La mort de six soldats, mercredi et jeudi en Afghanistan, n'a pas précipité le retrait des troupes françaises. Invité d’Europe 1 Soir jeudi, Gérard Longuet a affirmé, par téléphone, que la France "un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU", "ne pouvait pas décider toute seule de venir ou de partir d'Afghanistan".

"Nous sommes solidaires d’une alliance" :

Nicolas Sarkozy avait confirmé un peu plus tôt le calendrier du retrait des troupes françaises, effectif à l'horizon 2014. Mais le chef d'Etat a choisi de renforcer la sécurité des soldats français sur place : juste après le traditionnel défilé du 14 juillet, il a convoqué à l'Elysée un conseil de sécurité, afin de tirer les leçons de l'attentat-suicide de mercredi, qui a tué cinq soldats français.

Le ministre de la Défense a néanmoins concédé que "la France n'a pas les moyens humains d'assurer la paix partout dans le monde". Côté moyens financiers, Gérard Longuet a précisé que le budget de la Défense serait tenu en 2011, même avec la coûteuse intervention en Libye.

L'intervention française en Afghanistan, "pas un échec"

Et Gérard Longuet a défendu l'utilité de la présence française en Afghanistan, depuis fin 2001. Pour lui, l'intervention française n'est "pas un échec" : "il y avait un régime qui oppressait les femmes", a-t-il considéré. Aujourd'hui, la corruption du régime actuel est "un moindre mal", a-t-il ajouté. "Il y a un Etat afghan qui émerge, il n’y avait pas d’armée afghane, aujourd'hui l'armée compte 180.000 hommes disciplinés, qui respectent des règles", a-t-il encore déclaré.

A présent, "les conditions sur le terrain vont changer", a indiqué le ministre. Les militaires français vont préparer le retrait des troupes en "confiant la sécurité "aux policiers aghans, à une sorte de gendarmerie nationale", ainsi qu'"aux militaires afghans". Il faut "consolider la police locale", a-t-il estimé.