Un retrait anticipé des forces françaises déployées en Afghanistan avant l'échéance de 2014 a été clairement envisagé vendredi par le président Nicolas Sarkozy, après la mort de quatre nouveaux militaires français, tués par un soldat de l'armée afghane dans l'est du pays.
A trois mois de la présidentielle, le drame, qui a aussi fait une quinzaine de blessés, dont huit grièvement, parmi les militaires français attaqués au sein même d'une de leurs bases, a relancé le débat sur la présence de l'armée française sur le sol afghan. Le candidat socialiste François Hollande a réaffirmé sa volonté d'un retrait "le plus rapidement possible, au plus tard à la fin de l'année 2012, en concertation avec nos alliés".
Pour sa part Nicolas Sarkozy a annoncé l'envoi "immédiat" en Afghanistan du ministre de la Défense, Gérard Longuet, pour évaluer la situation des forces françaises. "Si les conditions de sécurité ne sont pas clairement établies, alors se posera la question d'un retour anticipé de l'armée française", a déclaré le chef de l'Etat devant les diplomates venus lui présenter leurs vœux. Autant que le bilan - le plus meurtrier depuis l'attentat-suicide qui a coûté la vie à cinq soldats français mi-juillet - les conditions de la mort des quatre militaires ont poussé le président Sarkozy à annoncer des décisions immédiates.