La tragique tuerie de Kapisa n'a pas fini de faire des victimes. Le 20 janvier dernier, un militaire afghan avait tiré sur des soldats français lors d'une séance d'entraînement physique à Kapisa, dans l'est de l'Afghanistan. Premier bilan : quatre morts. Il vient d'être revu à la hausse avec une cinquième victime.
Mardi, soit plus de deux mois après la tuerie, Christophe Schnetterle a finalement succombé à ses blessures, à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Membre du 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces (Isère), Christophe Schnetterle est le 83e militaire français victime de la guerre en Afghanistan.
"Vive émotion"
Né en 1966 à Voiron, en Isère, il s'était engagé à 20 ans dans l'armée et avait été promu capitaine en 2004. Ce père de deux enfants s'était rendu en Afghanistan en septembre 2011 pour intégrer une équipe de conseillers au sein d'un bataillon afghan. C'était un capitaine "exemplaire dans son comportement et très à l'écoute de ses hommes", selon un communiqué de l'armée.
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a fait part de sa "vive émotion" et a transmis à la famille "la compassion de la nation toute entière".
La mort des quatre premiers soldats, en janvier, avait conduit Nicolas Sarkozy à avancer le retrait des troupes combattantes françaises à fin 2013, soit un an plus tôt que la date initialement prévue.