L'INFO. Après deux semaines d'interruption, le procès pour meurtre du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius reprend lundi pour une dernière série d'audiences qui devraient être consacrées à l'audition d'une douzaine de témoins cités par la défense.
Le verdict attendra. Le tribunal de Pretoria s'est pour le moment donné jusqu'au 16 mai pour en finir avec cette longue série d'audiences télévisées, qui tiennent l'Afrique du Sud en haleine depuis le 3 mars. Mais l'accusation pourrait jouer les prolongations en appelant de nouveaux témoins.
Le verdict ne sera pas prononcé immédiatement après la fin de ces audiences. Le procureur Gerrie Nel et l'avocat Barry Roux devront ensuite transmettre leurs conclusions écrites à la juge Thokozile Masipa. Celle-ci pourrait ensuite prendre plusieurs semaines avant de rendre une décision.
Oscar Pistorius, 27 ans, risque une peine incompressible de 25 ans s'il est reconnu coupable de l'assassinat de sa petite amie Reeva Steenkamp, un mannequin de 29 ans qu'il connaissait depuis trois mois quand il l'a abattue au petit matin du 14 février 2013, alors qu'elle était aux toilettes.
Pistorius vomit, le procureur insiste. Le procureur Nel pense que le jeune couple se disputait une fois de plus, qu'elle voulait rentrer chez elle et que Pistorius l'a poursuivie. C'est en toute conscience, pense-t-il, que l'athlète a tiré quatre balles super-puissantes sur la porte des toilettes dans lesquelles elle s'était réfugiée pour échapper à sa colère.
De son interminable calvaire face au procureur, on retiendra qu'Oscar Pistorius a beaucoup pleuré mais n'a rien lâché, même si Gerrie Nel a mis en lumière certaines contradictions.Il a bien reconnu avoir tiré les coups de feu fatals, mais a refusé d'admettre toute intention de tuer sa petite amie. Il a joué avec les mots, expliquant qu'il avait ouvert le feu sur la porte des toilettes dans un instant de panique, alors qu'il se croyait menacé, suivant son "instinct". "Avez-vous tiré sur ce que vous perceviez comme un attaquant?", a interrogé Gerrie Nel lundi. "Non, j'ai tiré sur la porte", a répondu l'athlète, buté.
Son équipe a démenti qu'il ait pris des cours de théâtre ou de maîtrise de ses émotions pour préparer son éprouvant procès, au cours duquel il a éclaté en sanglots et a été pris de nausées à plusieurs reprises. Certains observateurs ont pensé qu'il simulait.
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