L'INFO. L'Algérie ne supportait plus ses excès. Aïcha Kadhafi, la fille du guide libyen mort en octobre 2011, a été expulsée de la résidence d’Etat mise à la disposition de se famille par la présidence de la République algérienne depuis août 2011. Elle serait partie à destination d'Oman, rapporte The Telegraph.
Elle met le feu à la maison. En cause : ses coups de colère répétés contre le personnel de la maison où vivaient plusieurs proches du guide déchu. Encore furieuse de ce qui est arrivé à son père –il a été tué en août 2011-, elle s'en prenait régulièrement au mobilier et plus grave, aux gardes de la maison. "Elle avait fini par rendre l’Algérie responsable de ses problèmes, et elle avait commencé à déclencher des incendies dans la maison", affirme une source gouvernementale citée par le Daily Mail.
"Les étagères de la bibliothèque prenaient régulièrement feu lorsqu’elle s’attaquait au personnel armé qui était chargé d’assurer sa sécurité", ajoute cette source. Des peintures et tentures qui habillaient les murs de cette résidence de style mauresque (lié aux Berbères Maures) auraient été abîmées, selon Algérie 1.
Une dépression chronique. Le journal algérien, An Nahar, qui cite des "sources informées", assure que la fille de l’ex-guide libyen se trouvait encore en territoire algérien jusqu’ à dimanche soir. Celle qu'on surnomme "la Claudia Schiffer d'Afrique du Nord", serait en proie à une dépression qui se caractériserait par une crise de nerf aiguë. Son dernier "fait d'armes" aurait été de détruire un portait du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Des déclarations choc. Alors que son père était encore vivant, Aïcha Kadhafi s'était déjà permis de mettre en "difficulté" les autorités algériennes. En 2011, elle avait traité, sur la chaîne Arraï, les membres du Conseil national de transition libyen de "traîtres". La fille du colonel appelait même solennellement le peuple libyen "à se venger". Aïcha Kadhafi assurait, à l'époque, que son père se "portait bien" et qu'il combattait "avec ses fils sur les fronts".
Le ministre algérien des Affaires étrangères avait dû réagir, qualifiant cette sortie "d'inacceptable". "Je ne peux qu’exprimer ma surprise devant une telle déclaration qui vient d’une dame que l’Algérie a accueillie avec le reste de sa famille pour des raisons humanitaires", avait-il déploré. A l'époque, l'Algérie était déjà au centre des critiques de la communauté internationale pour cette "ambiguïté" et le statut "humanitaire" octroyé à la fille du dictateur.