Le gouvernement néerlandais a fait savoir dimanche que le plan d'aide européen aux banques espagnoles devra être validé par le parlement des Pays-Bas. Si la Tweede Kamer, la chambre basse du parlement, désapprouve l'accord, les Pays-Bas ne participeront pas au renflouement des établissements financiers espagnols, mais ce rejet ne remettra pas en cause l'accord global annoncé samedi par les ministres des Finances de l'Eurogroupe, a précisé le ministère des Finances.
Les parlementaires néerlandais ont majoritairement approuvé jusqu'ici les plans de sauvetage accordés à d'autres pays de la zone euro, Portugal, Grèce, Irlande, et la chambre basse a entériné le mois dernier par une majorité des deux tiers le Mécanisme européen de stabilité (MES). Mais les députés, inquiets de l'opinion des électeurs à l'approche des législatives du 12 septembre, sont de plus en plus critiques vis-à-vis du coût de ces programmes de renflouement et l'accord devra obtenir le soutien d'élus de l'opposition pour être approuvé.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a défendu dimanche le plan d'aide aux banques espagnoles, soulignant que les Pays-Bas avaient des investissements et des relations commerciales à protéger en Espagne. "Il y a aussi beaucoup d'argent des retraites investis en Espagne via les banques et les fonds de pension. L'effondrement des banques espagnoles (...) aurait de graves conséquences pour les Pays-Bas", a-t-il déclaré à la télévision.