L’INFO. Les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) tentent depuis lundi de faire parler les boites noires de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé jeudi dernier au Mali. Tout sauf évident, comme l’a expliqué mardi matin au micro d’Europe 1 Rémi Jouty, le directeur du BEA. Et ce n’est pas la seule difficulté rencontrée, comme l’a constaté le reporter d’Europe 1 sur la zone de la catastrophe.
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400 hommes sur place. Les militaires présents sur place ont un périmètre d’un kilomètre carré à contrôler. Pour cela, des blindés sont disposés aux quatre coins du site, avec à bord des hommes qui scrutent le désert, au cas où… A l’intérieur de la zone, les patrouilles de 4X4 sont régulières. Armée malienne ou soldats de l’ONU, ils sont environ 400 hommes présents sur place, dirigés par le colonel du groupement "Désert", chargé de sécuriser le site.
"Moins de 48 heures après le crash, nous étions en place". "Par sécuriser, on entend deux choses principales : filtrer les gens qui ont accès à la zone et geler la scène du crash", a-t-il expliqué au micro d’Europe 1. Le rôle de ces militaires, c’est aussi de mettre les enquêteurs de la gendarmerie, dirigée par le colonel Philippe Touron, dans les meilleures conditions de travail : "la force Serval nous a permis d’arriver ici rapidement. Nous avons besoin de tentes, de tables, d’espace, d’enceintes frigorifiques, d’électricité… Et cela a été fait très rapidement puisque moins de 48 heures après le crash, nous étions en place et opérationnels", a raconté le colonel Touronà Europe 1.
Pour arriver à une telle efficacité, les rotations d’hélicoptères sont régulières afin de permettre notamment un approvisionnement permanent en nourriture. Et tout ceci se fait sous la surveillance discrète d’unités d’élite de l’armée française.
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