L'INFO. Cinq jours après le crash de l’avion d’Air Algérie, Rémi Jouty, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), était l’invité d’Europe 1, mardi matin. Interrogé sur les deux boites noires dont il est en possession, il a rappelé que "c’est la commission d’enquête malienne qui est en charge de l’enquête de sécurité et, à la demande des Maliens, en raison de l’expérience du BEA, nous les aidons. Nous avons reçu ces boites noires hier matin (lundi, ndlr). Nous avons commencé par la lecture des données de l’enregistreur de paramètres parce que celui-ci était en meilleur état. Nous n’avons pas rencontré de difficultés. Le travail sur la lecture de l’enregistreur des conversations est toujours en cours car il est plus endommagé."
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"Raisonnablement optimiste" sur la réussite de l'enquête. Interrogé sur le contenu que peuvent contenir ces boites noires, Rémi Jouty explique que, pour le moment, le BEA a à sa disposition "un tableau de chiffres. Nous sommes en train de les convertir pour leur donner un sens. Après, nous allons devoir vérifier que ces chiffres sont correctement décodés. Et c’est seulement ensuite que nous commencerons à réfléchir à ce qui s’est passé et à l‘ordre des événements. S’il n’y a pas de problème, c’est une question de jours."
Si l’enregistreur des conversations est endommagé, Rémi Jouty se dit "raisonnablement optimiste" sur la bonne réussite de l’enquête car "nous allons réussir à avoir les données qui vont nous permettre de comprendre." Quant aux deux enquêteurs du BEA présents sur le site, "ils y ont été acheminés grâce aux moyens du ministère français de la Défense. Ils travaillent en étroite collaboration avec les militaires, qui s’occupent de leur protection."