Le président syrien Bachar al-Assad, qui a nié mercredi toute responsabilité dans la mort de milliers de manifestants en Syrie, "n'échappera pas à la justice", a déclaré jeudi le ministère des Affaires étrangères. "La France n'accorde aucune crédibilité aux propos provocants de Bachar al-Assad", qui sont "en totale contradiction avec la poursuite des répressions et des violences contre le peuple syrien", a relevé le porte-parole du ministère.
"Son peuple l'a jugé, la communauté internationale l'a jugé. Comme tous les responsables de la répression, il devra rendre des comptes sur les crimes commis en Syrie depuis des mois", a expliqué Bernard Valero, en dénonçant le refus de Damas de répondre aux demandes de la Ligue arabe et de la communauté internationale.
Bachar al-Assad a assuré mercredi que seul "un fou" pourrait donner l'ordre de tirer sur son peuple, des propos jugés "ridicules" et "pas dignes de foi" par les Etats-Unis. Selon l'ONU, la répression a fait au moins 4.000 morts et des dizaines de milliers de personnes blessées, disparues ou emprisonnées.