Alain Juppé s'est rendu lundi après-midi à Niamey, la capitale du Niger, pour y rencontrer les autorités nigériennes et la communauté française, après la mort des deux otages français enlevés vendredi dans la capitale nigérienne.
Une rencontre avec le chef de la junte
A son arrivée, le ministre s'est recueilli sur la dépouille des deux jeunes hommes âgés de 25 ans à la clinique privée de Niamey où les corps ont été transférés. Alain Juppé a ensuite retrouvé le chef de la junte au pouvoir au Niger, le général Salou Djibo, pour un entretien au palais présidentiel. La France a demandé au gouvernement nigérien des mesures de sécurité "complémentaires", notamment pour les ressortissants français, a indiqué Alain Juppé.
Confirmation de l'implication d'AQMI
Alain Juppé a en outre dit avoir "absolument" la confirmation de l'implication d'Aqmi. Dimanche, sur TF1, le ministre de la Défense a dit "assumer pleinement" la participation de la France à l'opération militaire nigérienne destinée à libérer les otages.
"La décision, grave, a été prise par le chef de l'Etat, chef des armées, en étroite coordination avec le Premier ministre et moi-même", a-t-il dit, ajoutant: "Voilà la décision qu'il fallait prendre, elle était grave, elle était lourde, nous l'avons prise et nous l'assumons pleinement". Le ministre de la Défense avait en outre affirmé avoir "peu de doute" sur une implication d'Al-Qaïda dans l'enlèvement et la mort des deux jeunes français.
Des policiers antiterroristes français sur place
Six policiers français ont été envoyés ce week-end au Niger pour prendre part à l'enquête sur la mort des deux jeunes otages Français. Parmi eux, deux sont rattachés à la police technique et scientifique, deux autres appartiennent à la Direction centrale du renseignement intérieur DCRI, et les deux derniers à la sous-direction antiterroriste (SDAT), selon des informations recueillies par Europe 1.