L'INFO. Depuis plusieurs mois, les rumeurs étaient persistantes. Le roi des Belges Albert II, âgé de 79 ans, a annoncé mercredi à 18 heures son abdication sur les principales chaînes de télévision et de radio lors d'une allocution à la Nation. Son fils Philippe, 53 ans, va lui succéder sur le trône de Belgique.
"C'est avec sérénité et confiance que je vous fais part de mon intention d'abdiquer ce 21 juillet 2013, jour de notre fête nationale", a déclaré le roi Albert, en justifiant sa décision par son âge (79 ans) et ses problèmes de santé après vingt ans sur le trône. "Après 20 ans de règne, j'estime donc que le moment est venu de passer le flambeau à la génération suivante. Je constate que le prince Philippe est bien préparé pour me succéder. Il jouit avec la Princesse Mathilde de toute ma confiance", a-t-il ajouté. "Ce fut pour moi un honneur et une chance d'avoir pu consacrer une large partie de ma vie au service de notre pays et de sa population", a précisé le roi dans cette déclaration enregistrée au palais royal.
Au préalable, un "conseil des ministres restreint" s'était réuni à 13h15, "en présence du Roi". L'allocution du roi sera suivie par une déclaration, à 18h15, du Premier ministre Elio Di Rupo, a annoncé le gouvernement belge.
Le Roi Albert II prononcera une allocution à 18h. Je ferai ensuite une déclaration à 18h15 en présence du Conseil des Ministres restreint— Elio Di Rupo (@eliodirupo) July 3, 2013
Vingt ans de règne. Monté sur le trône il y a bientôt vingt ans (en août, ndlr) après la mort de son frère Baudoin, Albert II était considéré comme un "souverain de transition" pour préparer Philippe. Finalement il sera resté plus longtemps que prévu.
Aujourd'hui, plusieurs familiers du Palais le décrivaient comme fatigué. Si ses pouvoirs sont limités et très encadrés, Albert II avait joué un rôle central de médiateur durant la longue crise politique de 2010-2011. Il avait été salué par tous les partis, à l'exception des indépendantistes flamands de la N-VA.
Le 13 mars dernier, le quotidien Le Soir avait sondé les Belges à propos de l'abdication du roi. Près d’un Belge sur deux (46 %) pensait qu’Albert II "doit abdiquer, soit avant (23 %), soit après (23 %) les élections de 2014". Une courte majorité de Belges, 54 %, restait opposée à l’abdication du Roi.