Dans le quartier de la Casbah, à Alger, moins d’un tiers des électeurs avaient fait le déplacement, jeudi en fin d’après-midi. Ceux qui sont allés glisser leur bulletin dans l’urne, pour l’élection présidentielle, sont essentiellement des personnes âgées et donc en majorité des supporters d’Abdelaziz Bouteflika, le président sortant qui a voté en fauteuil roulant jeudi et qui est donné favori.
>> L’envoyé spécial d’Europe 1 à Alger a rencontré des jeunes du quartier. Pour eux, la politique ne signifie rien, "il n’y a rien à en attendre", confie Mohammed. Oussama, lui, le dit tout aussi clairement : "on s'en fout profondément. Le résultat, je m'en fiche".
Dans ce bureau de vote de la Casbah, il y a quelques jeunes présents malgré tout. Mais, eux, ne sont pas venus voter. Ils ont été recrutés par le challenger du président sortant, Ali Benflis. Contre quelques billets, ils ont accepté de venir surveiller qu’il n’y avait aucune fraude. Mais en réalité, la politique ne les intéresse pas, ils sont là, disent-ils, seulement pour l’argent.
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