Les élections législatives algériennes, qui ont mené à un statu quo avec 47% des sièges pour le Front de libération nationale (FLN), ancien parti unique, ont été unanimement saluées à l’international.
"La France forme le vœu que ces élections concourent à la consolidation et à l’approfondissement du processus de réformes annoncé par le Président Bouteflika et attendu par la grande majorité des Algériens", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
C’est "un pas important sur la voie de l’enrichissement du processus démocratique" en Algérie, a de son côté estimé le ministère qatari des Affaires étrangères, insistant sur le caractère "impartial et transparent" de ces élections. "Les États-Unis sont impatients de travailler avec la nouvelle Assemblée élue et de continuer à renforcer leurs liens avec le gouvernement et le peuple algériens", a également déclaré Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine.
Les islamistes et l’extrême-gauche protestent
La surprise est venue du score de l’Alliance verte, des islamistes modérés donnés gagnants avant l’élection mais qui n’ont recueilli que 59 élus. Ils ont d’ailleurs dénoncé des "irrégularités" et s’apprêtent à déposer plainte devant le Conseil constitutionnel, tout comme le Parti des Travailleurs (extrême-gauche), qui conteste ses 20 sièges.
Néanmoins, le verdict des 500 observateurs étrangers paraît positif. José Ignacio Salafranca, qui dirige la mission d’observation de l’UE en Algérie, évoque des "faiblesses" dans le processus électoral mais qui ne remettent pas en cause la crédibilité de ces élections "pacifiques". L’Union africaine a qualifié ce vote de "libre, transparent, régulier et équitable".